Les créateurs singuliers m’inspirent. Je les aime entièrement plongés dans leur oeuvre jusqu’à la prendre pour demeure.
Ferdinand Cheval
(1836-1924)
Facteur de métier, à Hauterives, en France, il butera un jour sur une pierre qu’il rapportera à la maison pour amorcer son Palais idéal. 93 000 heures de labeur plus tard, l’oeuvre était achevée. J’aimerais être aussi tenace!
Polycarpe Moreau
(1890-1966)
Natif de mon village natal, il a exploité des carrières de granit. À ses temps libres, il sculptait des statues de saint qu’il offrait aux églises des environs. Il s’est réservé la plus belle réalisation : un autoportrait, grandeur nature, qui trône sur sa tombe au cimetière d’Hébertville Station. Avec sa croix, son paquet de tabac et son marteau, il est prêt pour l’éternité. Son petit-fils, Claude Bolduc, lui-même peintre autodidacte, me guide sur les traces de ce créateur taciturne.
Arthur Villeneuve
(1910-1990)
Barbier, il a la révélation que la peinture est pour lui le septième talent dont parle la Bible. Il commence à peindre les scènes de la vie quotidienne qui envahissent peu à peu les murs de sa maison. Cette résidence bigarrée finira au musée, ainsi que les milliers d’oeuvres qu’il a peintes. Ce naïf voyait grand !